Tout est blanc sur ta peau
Poudre de riz lentement tombée
Ôtés les plis
Ôtée la peur
Finie l’horreur
La neige doucement t’a ensevelie
La cavalcade a cessé
Où sont donc tes habits ?
C’est l’hiver
Les lanières d’espoir se détachent et filent en lambeaux
Tout est blanc sur ta peau
Le sempiternel manque va commencer à grincer
Les écorces soupirent, s’étirent, grisent l’air qui n’a rien
de nouveau
Sur l’échelle de l’horreur, la première marche me fait déjà
tomber
Je voudrais jouer des anaphores mais la sinistre répétition
freine le moindre effort
Dors-tu sous le grand chêne ?
Dis-moi, dors-tu ?
Ça rassurerait ma mémoire-passoire de savoir que ce n’est pas
vrai
Pourtant je n’ai pas bu
Mon verre ne fête rien
La coupure du froid fait rejaillir le sacrifice innocent
Ne lui faites rien à cette enfant qui dort
Flocons, touches d’émois sur toi
Dérisoire linceul
J’ai mal, petite, j’ai mal
Tout est blanc…
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