Grâce et dénuement d'Alice Ferney
Le résumé chez Babelio : Clic !
De belles phrases à méditer :
"Les mères étaient fières de les voir heureux avec des livres.
Quels secrets y avait-il dans les mots les uns contre les autres ?"
Page 114
...
"L'institutrice était morte à la fin de l'hiver. A l'aube, en ouvrant les yeux, elle n'avait distingué ni le jour ni sa chambre, seulement un noir fourmillant de vermisseaux lumineux. Elle s'était dirigé à tâtons vers la fenêtre. Autour de la vitre l'air était glacé. La radio le disait : des sans-abri étaient morts de froid. Cette information lui avait fait penser aux gitans. Elle se vit jeune institutrice, dans l'émerveillement des enfants, accaparée par son travail et sa famille : elle n'avait pas eu le temps de se préoccuper des autres. Oui, pensait-elle, la vieillesse peut servir à cela, donner sa bienveillance, parce qu'on a le temps qu'il faut, parce qu'on n'attend plus avec impatience et colère des choses qui, ne venant pas, nous rendent hargneux envers ceux qui les ont."
Page 185
Ce livre a ravivé de beaux souvenirs de ma carrière d'instit, des moments forts, étranges, d'une immense intensité ; quand l'autre, cet enfant au vécu si différent, entre par grâce dans une complicité et une curiosité salvatrices en franchissant la porte de la classe...
Annick SB février 2021
Ce livre me rappellerait sans doute aussi des souvenirs : ma grand-mère paternelle était institutrice, mon père, ma tante et ma soeur... Bonne journée
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