Louons ...





Il semble y avoir toujours, à fleur de peau,  une souffrance,
une nostalgie qui se cristallise dans une larme retenue, 
ou, certains jours arides, doucement versée derrière le verre des lunettes.

Pudeur…

Verre qui filtre la violence du souvenir,
pour en faire une douce présence avalant les sanglots.


Il semble y avoir toujours, à fleur de corps, une écharde,
une piqûre aigüe qui titille la paix, 
agace notre attente d’un éclat de rire salvateur, 
ôtant subitement l’aiguillon du corps et de la plaie.
Rire qui transcende le venin en miel.


Il a toujours, c’est certain,  à fleur de vie, une ou deux blessures profondes, 
parfois même plus que les doigts d’une main. 

Comptons les moutons...

Un manque qui s’étale et prend toute la place dans les pensées,
empêchées d’aller où elles veulent, 
fermant comme un verrou la liberté d’aimer, 
à double tour.


Et puis, de drames en drames, 
de plaintes en plaintes, 
de douleurs en douleurs, 
de prison en prison, 
un jour, 
comme ça, 
dans un « Ainsi soit-il il » discret, 
le Souffle arrive, 
le souffle se fait sentir et rafraîchit nos âmes.

«  L’esprit de Dieu m’a créée, et le souffle du Tout puissant m’anime. »
Job  33 .4

Ce Souffle nous propulse dans une dimension inconnue et délicieuse, 
une liberté, 
une aisance, 
une résurrection, alors même que nous nous y attendions plus…

Ainsi soit- Il …


Annick SB    Juillet 2019

2 commentaires:

  1. voilà qui fait penser au poème de James https://www.youtube.com/watch?v=1xTHNXIcOCw
    bel été, Annick

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