Les mendiants de Burgos
Gustave Doré 1875 Clic !
Les misérables vont et viennent
Ici, maintenant
Cachant des sanglots secs, des crachats
Et la faim indécente se mêlant à la crasse
Impose le silence à nos trop vaines larmes
Par centaines, par milliers même, les voilà
Arpentant les trottoirs, avides de regards, de bienveillance,
de charité
Se tenant droits malgré la faim oppressante
Avançant
Cherchant la vérité de la condition terrestre, là, dans nos
vies de parias immobiles,
Offrant à notre abondance, l’espoir incomplet des galères à
venir, des chagrins à bannir
Silence
Je crois saisir le son de l’ambiance pesante de nos inactions
Les misérables jaillissent et crient, c’est bien cela
Ils sortent, avancent, vivent
Osant l’effroi direct de la perte
Dans la faim et le froid
Faisant trembler la masse
Par milliers
Mêlés et enchaînés à la crainte de nos appels déjà taris
Silence
Par pitié
Entends l’absence de don jaillir à l’infini
Est-ce la danse finale des passagers blessés
Se noyant dans les rêves de notre Charité ?
Silence, on broie
La vie s’en va…
Ne te laisse pas faire par les ragots acides des médias te
demandant l’immobilité et la paresse
Prie
Lève-toi
Évade-toi
Observe l’horizon
Rien n’est immobile dans tes prières
Crois-moi
N’attends pas
Si ce texte vous a touché et que vous ne savez pas comment agir, cliquez sur les mots en rouge ...
Trois ONG n'attendent que vous ...
Annick SB février 2020
Consigne d'écriture sans " U " chez iligrane
C'est un texte magnifique. Je ne connaissais pas la deuxième ONG.. C'est une belle façon de les faire découvrir. Merci
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