A la porte de l'éternité |Vincent Van Gogh
Les grandes espérances
Éternelles et rances
Trottent dans notre tête
En mots et en pensées
Errances imparfaites
Voyages inachevés
Souviens-toi,
Tu aimais les narrer
Qu’on se le dise
Si les faits sont avérés
On va devoir y croire
Laisser les bribes d’espoir
Rasséréner les vies
Et consoler les larmes que tu as fait couler par tant d’absences
J’ai ouvert le journal
Je t’ai cherché partout
Je n’ai trouvé que des faits divers, acides et misérables
J’aimerais tant que tu n’y sois pas mêlé…
Les grandes espérances
Éternelles et belles
Filent dans notre esprit
Et colorent nos vies
On a fait entrer l’oubli dans nos délires
Te souviens-tu des éclats de rêve qui faisaient frissonner tes
amis quand tu narrais l’impossible ?
Tu disais que tu partirais à l’aventure,
Seul.
On t’écoutait, subjugués par ton audace vivante
Mais tu es resté là et on a fini par t’oublier
Tu es resté seul oui,
Avec le soutien immobile de tes mains croisées
Tes doigts avaient posé les cigarettes
Les verres vides gisaient en plan sur la nappe décolorée
Le barreau d’une chaise était même cassé
Les grandes espérances
Éternelles et cruelles
Glissent sur les débris
De notre pauvre vie
Il me semble que quelque chose est brisé
Mon cœur a peur peut-être…
Je te demande pardon pour ne pas avoir réussi à t’encourager
Où donc es-tu parti ?
Qui a guidé tes pas ?
Reviendras-tu vers nous ?
Les grandes espérances
Éternelles et rebelles
Bercent les destinées de tout être froissé
Parfois, machinalement, j’écarte le rideau de velours et je
regarde furtivement par la fenêtre…
Annick SB février 2020
C'est beau!
RépondreSupprimerMerci !
Supprimer